• Biographie de Paul Legendre

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    Paul Émile LEGENDRE

    Architecte demeurant 3 rue Bertheau à Blois

     

    - né le 23 novembre 1872 à Blois de Charles Émilien Legendre, entrepreneur de maçonnerie et de Marie Émilie Meignen, domiciliés 28 avenue de Saint-Gervais.

     

    - à 20 ans, convoqué devant le conseil de révision de 1892, il est ainsi décrit : commis architecte, 1,65 m, classé dans le service auxiliaire de l’armée en raison d’une inégalité des membres inférieurs, musicien.

     

    un procès-verbal du commissariat de police de Blois de 1910 le cite comme membre des Camelots du roi de l’arrondissement de Blois, formation politique royaliste créée deux ans plus tôt. Certaines relations et connaissances que Legendre cite au long du journal sont issues du milieu catholique proche de l’Action française. À plusieurs reprises, le patriotisme ardent de Paul Legendre s’exprime dans ses cahiers mais il ne semble pas faire preuve d’anti républicanisme. Un autre aspect de sa personnalité se révèle dans ses cahiers : sa piété démonstrative qui s'exprime par une fréquentation régulière des églises et des prêtres et un attachement aux fêtes religieuses.

     

    - en octobre 1914, il est maintenu dans le service auxiliaire, comme le précise sa fiche matricule. Mobilisé le 1er novembre 1915, il arrive au 5e escadron du train le 4 novembre 1915 ; il est nommé brigadier le 3 février 1916 par ordre du capitaine major commandant le dépôt du 5e train ; il est démobilisé en janvier 1919.

    Le train des équipages avait pour mission essentielle d'effectuer des transports, depuis celui des blessés ramassés sur la ligne de feu, jusqu'au ravitaillement des tranchées et l’acheminement des canons aux batteries.

     

    - en 1926, Paul Legendre se marie à Saint-Cyr-sur-Loire avec Marie Louise Besnard, fille de Georges Besnard imprimeur en taille douce à Tours. Après le décès de son beau-père, Paul Legendre lui succède en 1929 comme membre correspondant de la Société archéologique de Touraine. Paul et Marie Legendre n’eurent pas d’enfant.

     

    - Paul et Marie Legendre meurent accidentellement le 12 novembre 1941 à Blois, par intoxication à l’oxyde de carbone (La Dépêche du Centre du 10 novembre 1941).

     

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    Un architecte blésois méconnu

    L’activité d’architecte de Paul Legendre est difficile à cerner : si l’on sait qu’il a été élève du collège Augustin Thierry, il n’a pas été possible d’établir quel enseignement il a suivi pour devenir architecte. Ce qui est certain, c’est qu’il n’a pas fait l’École des beaux-arts de Paris, où se sont formés nombre de ses confrères. De même, aucun bâtiment construit par lui n’a été identifié en Loir-et-Cher. En revanche, il a travaillé à la réhabilitation et au réaménagement de plusieurs demeures : il mentionne par exemple dans son journal ses travaux chez le colonel Nitot, aux Terrasses, à Chambon.

     

    Son intérêt pour le patrimoine se manifeste très souvent dans son journal et des articles de sa plume en témoignent, aussi bien dans des journaux comme L’Avenir que dans des revues spécialisées comme L’Ardoise. En 1925, Paul Legendre donne une conférence sur l’histoire de son quartier à la Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher, où il a été admis en 1923 : « Le faubourg de Vienne, berceau de Blois ». Au lendemain des destructions de juin 1940, il travaille sur le projet de reconstruction des quartiers bombardés de la ville de Blois (La Dépêche du Centre, 1940 : « L’aménagement de la place du château »).

  • Galerie d'images

    • procès-verbal du commissariat de police de Blois en 1910. AD41 : 4_M_219.
    • Brochure_632, couverture
    • Brochure_632_texte
    • La Dépêche du Centre_01
    • La Dépêche du Centre_02
    • Le berceau de Blois_01
    • Le berceau de Blois_02
    • Les travaux actuels de la terrasse de l'ancien évêché
    • L'aménagement de la place du château
    • La restauration extérieure du palais de Gabriel
    • Carte de Blois en 1914
    • Zoom sur la rue Bertheau